Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 14/11/2011 : Le budget de l'éducation : à peine voté, déjà raboté...
Les députés ont adopté le 10 novembre le budget 2012 de l'éducation nationale. Un budget en baisse réelle et qui a fait l'objet, au dernier moment, d'un ultime coup de rabot gouvernemental.
Valérie Pécresse, ministre du budget, a eu fort à faire pour défendre le budget de l'éducation nationale. Un budget en apparence stable à 61 milliards, en réalité en baisse compte tenu de l'inflation. La ministre a rappelé quelques engagements présidentiels : "comme le Président de la République en a pris l’engagement, le nombre de classes dans le primaire est désormais stabilisé... Nous sommes aujourd’hui en mesure de redéployer des moyens vers des points plus fragiles du système scolaire. Je pense au recrutement de 4 000 assistants administratifs des directeurs d’écoles primaires... Je pense également au recrutement des assistants de scolarisation qui permettent d’accueillir et d’accompagner les élèves en situation de handicap. Nous poursuivrons les progrès que j’évoquais à l’instant grâce au recrutement de 2 000 assistants à la rentrée 2011 et de 2 300 autres à la rentrée 2012". Elle a pourtant demandé une diminution de 20 millions au nom des dernières mesures d'austérité Fillon. Ces 20 millions sont pris quasi-exclusivement sur des dépenses sociales : bourses des collèges et lycées (11M), les fonds sociaux du programme « Vie de l’élève »(2M), au motif que les crédits seraient sous-utilisés.
Le budget a été vivement critiqué par Marie-Hélène Amiable (groupe GDR). "Peu vous importe que la suppression de 80 000 postes depuis le début de la législature fasse du taux d’encadrement français le plus faible de l’OCDE, qu’entre 2000 et 2010, la scolarisation des moins de trois ans soit passée de 34,5 % à 13,6 %, que la remédiation de la difficulté scolaire et les adultes entourant les élèves dans les établissements aient quasiment disparu, que le dispositif de remplacement des enseignants soit exsangue alors que l’éducation nationale compte 32 000 précaires, que les déserts médico-scolaires se multiplient, que les enseignants ne soient plus formés et que leurs salaires, quoi que vous en disiez, aient reculé entre 2000 et 2009. Peu vous importe que les crédits pédagogiques aient été divisés par treize au cours du quinquennat. Peu vous importe, enfin, la relégation dans laquelle sont maintenus l’enseignement professionnel et l’enseignement agricole".
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