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Un désaveu cinglant. "C'est un désaveu cinglant de la façon dont on gère le système éducatif", nous a confié le 14 septembre Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa qui "salue le travail" du HCE. "La façon dont on gère le ministère à la va-vite montre que la rigueur scientifique des évaluations n'est pas là". Pour C Chevalier, "les syndicats ont tous dit qu'il y avait confusion dans les genres d'évaluation" dans les évaluations nationales de CE1, CM2 et 3ème. Pour C Chevalier, "la Nation est en droit de savoir comment fonctionne le système éducatif. Il faut que l'évaluation soit faite par une institution indépendante du pouvoir politique". Aujourd'hui, "non seulement le système éducatif est inéquitable mais les éléments d'évaluation camouflent une partie de cette réalité. C'est une question de pilotage qui est posée". Sans être certain que la classe politique perçoive la gravité du problème, Christian Chevalier estime que le moment est bien choisi. "Il faut une refondation de l'Ecole. Est-on en mesure d'avoir un projet ?"

"Que de gâchis et de temps perdu pour les élèves et leurs enseignants qui bataillent bien seuls dans leurs classes, sans réelle formation et sans aide", nous dit Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp. "La politique du chiffre tronqué pour justifier des programmes corsetés, une aide personnalisée inadaptée à la grande difficulté scolaire est une impasse. Le courrier adressé la semaine dernière par la Dgesco demandant aux directeurs d'école de renforcer ce travail pour améliorer les résultats des évaluations nationales en dit long sur la visée purement statistique assignée à ces tests". Le Snuipp estime que "le HCE enfonce le clou concernant les choix éducatifs de la rue de Grenelle". Rappelant que "l'école a besoin de sérieux et sérénité", il demande au ministre "d'ouvrir des discussions afin de revoir complètement les objectifs, les contenus et le calendrier des évaluations nationales. Toute évaluation doit avant tout être au service de la réussite des élèves".