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Dans un pays en crise économique, l'investissement national dans l'éducation est reparti à la hausse depuis 2012, souligne une note de la Depp (direction des études du ministère de l'éducation nationale) publiée le 17 novembre. Descendue depuis 2009 de 7,07% du PÏB à 6.75 en 2012, la dépense d'éducation est remontée à 6.85. Une croissance que les enseignants n'ont pourtant pas vu passer dans leur salaire...

En pleine discussion budgétaire, la publication de la note sur la dépense intérieur d'éducation (DIE) passe d'autant moins inaperçue qu'elle marque l'inversion de tendance depuis 2012.  Avec 146 milliards d'euros en 2014, la dépense d'éducation représente 6.85% du PIB national, annonce la Depp. Cette somme se répartit entre 42 milliards pour le primaire, 58 milliards pour le secondaire et 29 pour le supérieur. Surtout, depuis 2012, la croissance de la DIE est de nouveau supérieure à la hausse du PIB. L'investissement relatif dans l'éducation a progressé significativement passant de 6.75 à 6.85% du PIB depuis 2012.

Où passe cet argent ? Par niveau, le coût moyen d'un écolier s'établit à 6120 €, en hausse très sensible depuis 2006 : +8%, l'essentiel de la hausse ayant eu lieu depuis 2012. Un collégien coûte en moyenne 8410 €, soit une centaine d'euros de moins qu'en 2010. Au lycée, le coût s'établit à 11 060 €, en baisse depuis 2009 (-4%) mais en hausse depuis 2012. On est encore loin du rééquilibrage annoncé entre le primaire et le secondaire, malgré une hausse sensible du primaire.

Pourtant les enseignants n'ont pas vu leur salaire augmenter sensiblement sur cette période. Cela tient d'bord au fait que la part de l'Etat, employeur des enseignants, dans la DIE a chuté depuis 2006 passant de 62 à 57%.  La hausse de la DIE a été portée par les collectivités locales auxquelles des catégories de personnels ont été transmises (agents techniques).  En ce qui concerne les dépenses de l'Etat, l'effort a porté sur la formation, avec la reconstitution d'une formation des enseignants et avec la création de nouvelels dépenses : internats de la réussite, indemnité du périscolaire.

La publication de cette Note intervient au moment du vote du budget. Elle montre un investissement national dans l'école en hausse, au moment où le budget de l'éducation nationale connait une croissance des plus modestes. B Hamon avait obtenu 1.2 milliard de hausse pour le budget 2015. N Vallaud-Belkacem doit se contenter de 500 millions. Au final son budget augmente de 1%, pas plus que la croissance du PIB 2015. L'effort éducatif national augmente bien mais pour les enseignants le quinquennat reste celui de l'austérité.

François Jarraud

La Note d'information