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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 20/09/2012 : AFEV : L'échec scolaire "énormément toléré" en France ?

Fait-on vraiment tout pour lutter contre l'échec scolaire ? Pour l'AFEV, qui organisait le 19 septembre sa "5ème Journée du refus de l'échec scolaire", à coup sûr, non. Les experts invités par l'Afev se sont empressés d'expliquer ce qu'il faudrait faire.

 

"Il y a une énorme tolérance de l'échec scolaire en France". Les faits donnent raison à Nathalie Mons, marraine de cette journée. Avec 120 000 à 150 000 jeunes qui quittent le système éducatif sans réelle qualification chaque année, l'échec et le décrochage sont des problèmes prioritaires pour le système éducatif.

 

L'Afev a eu la bonne idée d'interroger des raccrocheurs. Leurs témoignages montrent les points faibles du système éducatif. La classe de seconde est celui du risque de décrochage, suivie par la troisième. On est là en fin de scolarité obligatoire et à une charnière entre deux mondes scolaires bien différents. La rupture est vécue de façon différente par les jeunes décrocheurs : angoisse, soulagement ou indifférence à peu près en proportion égale. C'est que la moitié des fiuturs décrocheurs ont commencé à sécher bien avant de décrocher. Ils mettent en accusation l'orientation, le manque d'intérêt, la solitude aussi face à leurs difficultés.

 

Les sociologues M. Esterel et B. Moignard ont mis l'accent sur les fautes de l'Ecole. Ainsi M Esterle montre que la façon dont sont gérés les retards peut inciter au décrochage. B Moignard montre celui du climat scolaire.

 

Vincent Peillon s'est invité dans la Journée en envoyant une vidéo où il détaille 4 facteurs de décrochage. Pour le ministre il faut renforcer le primaire, là où apparaissent les premières inégalités scolaires. Il souhaite renforcer l'image des LP et revoir l'orientation.

 

Nathalie Mons ramène aux pratiques actuelles de la classe. "L'école n'est pas assez inclusive", souligne-t-elle. "On a l'impression que tout a été fait pour lutter contre l'échec scolaire mais les résultats témoignent du contraire". Sociologue mais aussi pilote de la concertation nationale, elle est bien placée pour que la 6ème Journée du refus de l'échec scolaire soit moins désespérante.

 

François Jarraud



23/09/2012
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