Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 26/03/2012 : Ecole : « Il n’y a plus de place à l’école publique pour l’enfant qui a un souci »
Disparition des Rased, suppressions de postes : à l’initiative de la Fcpe, les parents des 11ème et 12ème de Paris se sont réunis le 24 mars avec l’idée de soutenir les enseignants et particulièrement les Rased. Et d’en finir avec les évaluations.
« On les sent découragés. Ils ne nous disent plus les choses comme avant. Ils semblent exténués ». Dans la bouche de Cyrine Busson, déléguée Fcpe de l’école Baudelaire (Paris 12ème), l’expression désigne les professeurs qu’elle sent à bout. Avec les autres élus Fcpe des 11me et 12ème arrondissements, comme Isabelle Rocca, elle a organisé un « petit-déjeuner citoyen » à l’école maternelle Baudelaire le 24 mars. Il y a là une centaine de parents, surtout des mères, venus des deux arrondissements. Ils écoutent leurs élus Fcpe, mais aussi des enseignants, avec l’objectif de rédiger un « appel » après la réunion.
La disparition des Rased. « On est dans des quartiers privilégiés », reconnait C Busson. « Mais on est quand même touchés par les difficultés de l’école ». La première préoccupation c’est la disparition des Rased et d’un poste de psychologue scolaire. « Dans la circonscription il n’y a plus de maître E et de maître G. Or le soutien scolaire ne répond pas aux difficultés psychologiques que peuvent avoir des enfants. En fait il n’y a plus de place à l’école publique pour l’enfant qui a un souci ». Les parents se rabattent sur le soutien privé. « Mais c’est une grosse contrainte pour les parents », estime C. Busson. « Et tous ne le peuvent pas ». A la rentrée 2012, 46 postes de Rased disparaissent sur Paris.
L’autre souci c’est la hausse des effectifs. « On a maintenant plus de 30 enfants par classe en maternelle. Ca devient épuisant à gérer pour les enseignantes. Et c’est la pédagogie qui en souffre ». Le problème est aggravé par le manque d’Asem sur le secteur. Sur Paris, 40 classes ferment à la rentrée et 34 postes de titulaires remplaçants disparaissent.
L’évaluationnite. Le troisième souci ce sont les évaluations. « Il y a trop de temps pris par les évaluations et cela depuis la maternelle. Ca fiche les enfants une fois pour toutes. On préférerait que ça reste à l’oral ».
Une manif anti-UMP ? A quelques semaines de l’élection présidentielle, la réunion peut prendre une coloration politique. « On a voulu élever le débat », promet C Busson. « On a invité les associations indépendantes à participer ». A 50 mètres de l’école, des militants UMP distribuent des tracts dans le plus populaire des marchés parisiens. Le 30 mars, la FCPE Paris organise avec les syndicats enseignants (SNUipp-FSU 75, Sud éducation 75, Se Unsa éducation75, Cnt education75, Sgen-cfdt 75, et CGT) une soirée pour une « école juste ».
François Jarraud
Liens :
La soirée du 30 mars
http://75.snuipp.fr/?Pour-une-ecole-juste-et-pas-juste
Fcpe 75 et carte scolaire
http://www.fcpe75.org/pdf/15022012CP_carte-scolaire[...]
Pétition parents Paris 12ème
http://www.petitions24.net/nos_enfants_ont_besoi[...]
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