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Revue de presse : Article sur www.letudiant.fr du 06/12/2010 : Résultats PISA 2010 - « PISA mesure le niveau des élèves mais aussi leur capacité à aller plus loin »

Le 7 décembre 2010 à 11 heures est rendue publique  l'enquête « PISA 2009 », qui évalue les « compétences » des jeunes de 15 ans (en maths, sciences et lecture) dans 65 pays, membres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ou partenaires de l’organisation. A la veille de cette publication, Eric Charbonnier, expert à la direction éducation de l’OCDE fait le point sur le sens de PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) et sur les nouveautés méthodologiques de cette dernière édition.

 

Sur quoi repose l’enquête PISA ?
En 2009, le principe est resté le même : nous avons fait passer un test papier/crayon de 2 heures à des élèves de 15 ans. Ce test se compose de compréhension de l’écrit, de culture mathématique et de culture scientifique. Après ces 2 heures, les élèves ont répondu pendant 30 minutes à des questions portant sur leur milieu socio-culturel et leur environnement d’apprentissage. L’enquête s’attache à mesurer plus que les performances.

 

Combien de pays ont participé ?
Au total, 65 pays ont participé en 2009. L’enquête porte sur les 34 pays de l’OCDE et des économies partenaires, c’est-à-dire hors OCDE. Parfois, il s’agit de villes ou de régions. Par exemple, Shanghai (20 millions d’habitants tout de même) représente la Chine pour la première fois. Faire passer le test demande un gros effort au niveau national. PISA se développe petit à petit… En 2011, la mise à jour de l’enquête va intégrer les résultats de 9 nouveaux pays dont une partie de l’Inde. De même, nous avons ajouté deux niveaux « 1 » de compétences des élèves (le 1a et 1b) aux 5 existants, pour affiner les comparaisons entre les pays.

 

Et combien de jeunes Français ?
En France, 4300 élèves, représentatifs de 750.000 jeunes de 15 ans, ont été évalués. Le nombre de participants est proportionnel à la population.

 

La compréhension de l’écrit est le domaine principal de l’enquête 2009. Que cela signifie-t-il ?
La majorité du test est basé dessus. C’était déjà le cas en 2000. En 2003, le domaine principal était la culture mathématique. En 2006, le test était davantage consacré à la culture scientifique. En 2009, c’était donc au tour de la compréhension de l’écrit de revenir au centre de l’enquête. On mesure le niveau de lecture des élèves, ainsi que leur capacité à aller plus loin, à utiliser leurs connaissances, à réfléchir sur des sujets. Même chose en maths ou en sciences, où l’on teste les capacités à tirer des conclusions sur des choses qu’ils découvrent.

 

Quelle est l’autre nouveauté de 2009 ?
Pour la première fois, nous avons évalué l’utilisation des nouvelles technologies, en dehors du test. Cela permet de savoir comment sont équipés les établissements en ordinateurs et comment les élèves s’en servent. Le rapport sur ce point sera publié en juin 2011.

 

L’enquête PISA n’évalue pas l’orthographe ?
Non, à cause de la barrière des langues. Les différences entre les pays sont trop importantes. Toute la difficulté est de faire un test comparable. Au départ, 500 questions sont produites et proposées par les pays de l’OCDE. Après une sélection où l’on retire tout ce qui a trait au culturel, nous n’en gardons que 80.


La limite de l’enquête ne réside-t-elle pas dans le fait qu’elle se base de fait sur les jeunes scolarisés ?
Dans quasiment tous les pays de l’OCDE, les jeunes sont scolarisés jusqu’à 15 ans. Mais effectivement, dans les pays partenaires, les performances seraient probablement plus basses si on évaluait la population totale. Ce serait notamment le cas en Turquie.


Propos recueillis par Virginie Bertereau
6 décembre 2010

 



07/12/2010
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