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Revue de presse : Article sur www.nosjuniors.com du 04/02/2013 : Réforme des rythmes scolaires en primaire : de quoi le temps à l'école de demain sera-t-il fait ?

Alors que l'annonce dès sa prise de fonction par le ministre Vincent Peillon d'un retour dès 2013 à la semaine de 4.5 jours inquiétait élus et personnels, le projet de loi présenté il y a quelques jours donne davantage de temps à la mise en oeuvre. Heureusement car sous la réforme du temps scolaire se cache en fait la vraie réforme de l'école : celle par laquelle tout le reste passera. Zoom sur le futur du temps scolaire de nos enfants.

 

Un cadre national pour l'ensemble des écoles...

Le cadre général est fixé : la réforme des rythmes scolaires introduisant la semaine de 4.5 jours d'école et l'allègement des durées d'enseignement du lundi, mardi, jeudi et vendredi prendra effet à la rentrée 2013.

Concrètement, le projet de décret fixe la durée d'une semaine de cours à :

  • 9 demi-journées incluant le mercredi matin
  • 24 heures de classe par semaine
  • des activités pédagogiques complémentaires aux 24 heures de cours, en groupes restreints : aide aux élèves en difficulté, accompagnement du travail personnel, activité prévue dans le projet d'école ou, idéalement, en lien avec le Projet Educatif Territorial.

Pour, dans tous les cas :

  • des journées scolaires d'un maximum de 5 heures 30
  • des demi-journées d'un maximum de 3 heures 30
  • une pause déjeuner d'au moins 1 heure 30

Et une prise en charge de l'enfant jusqu'à au moins 16h30, rassurant ainsi les parents sur les questions de garde.

 

Une réforme qui met en chantier les collectivités et acteurs locaux

La réforme des rythmes scolaires implique la participation active des communes et départements, dont le rôle de financeur et d'organisateur d'une politique décentralisée sera de tout premier plan.

Les mairies sont en effet en charge de l'organisation de tout le dispositif d'accueil périscolaire, et, en collaboration avec le département, de l'organisation des transports d'élèves.

Elles auront aussi la charge, en concertation avec les autres collectivités impliquées, les assocations et les acteurs de l'éducation concernés, d'élaborer leur Projet Educatif Territorial (PEDT). Condition de réussite de la réforme au moins tout autant que l'implication des personnels enseignants, ce PEDT aura pour mission de mettre à profit l'ensemble des ressources du territoire en matière d'accompagnement et de loisirs dédiés aux enfants pour créer un ensemble cohérent et coordonné, évitant l'effet "mille feuilles".

Cela dit, une fois cette concertation effectuée et si le projet prévoit des aménagements qui impactent l'organisation ou le financement du transport scolaire ou des horaires d'entrée et de sortie de classe, la direction académique devra être informée et consultera le département qui aura 1 mois pour se prononcer. Une pression salutaire pour faire avancer le processus, mais parions que cela ne sera pas simple !

 

A noter que la charge supplémentaire qui sera supportée pourra être en partie financée par un fond exceptionnel destiné à accompagner le redéploiement des activités existantes (notamment celles du mercredi matin) et éventuellement la mise en oeuvre de nouvelles. En bénéficieront les communes mettant en oeuvre les nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013 (à hauteur de 50 € par élève).

 

Une mise en route sans doute progressive et souple

Le passage en force n'étant que rarement la bonne solution en matière de réforme, et encore plus lorsqu'elle implique l'école (Claude Allègre s'en souvient), le projet prévoit de prendre en compte les spécificités locales.

Ainsi, des dérogations pourront être accordées aux communes demandant par exemple l'autorisation de recourir au samedi matin en lieu et place du mercredi matin. Au-delà, le projet précise que la DASEN accueillera favorablement toute demande de modification des modalités d'articulation entre les temps d'enseignement et les temps d'activités périscolaires, par exemple sur la pause méridienne, la durée de la journée ou de la demi-journée d'enseignement. En revanche, il sera impossible de dépasser les 24h de cours / semaine et des 9 demi-journées.

Si toutefois la mise en oeuvre de la réforme s'avérait difficile pour la rentrée 2013, une souplesse jusqu'à 2014 pourra être accordée. Le maire de chaque commune pourra, avant le 1er mars 2013, faire part au Directeur Académique des Services de l'Education Nationale de son souhait de reporter l’application de la réforme à la rentrée 2014 pour toutes les écoles.

En conséquence de quoi tous les parents sauront dès le mois de mars 2013 si leur commune passe aux 9 demi-journées à la rentrée 2013 ou à la rentrée 2014 et avant les vacances de Pâques quelle sera l'organisation de la semaine scolaire de leur enfant l'année suivante.

A noter qu'un guide pratique de la réforme sera prochainement disponible dans les collectivités locales, à destination de tous, y compris les parents.

 

par Isabelle Mazarguil 

 



13/02/2013
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