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Revue de presse : Article sur www.parents.fr : Dyslexie : les signes pour la dépister

La dyslexie est un handicap qui perturbe l’apprentissage de la lecture. Heureusement, elle se corrige, mais encore faut-il avoir dépisté ce trouble qui apparaît bien avant le CP.

 

Florence Kennel

 

La dyslexie, qu’est-ce que c’est ?

 

C’est un trouble permanent à lire correctement, mais qui peut s’améliorer avec l’âge. La preuve : certains chercheurs évaluent la proportion de dyslexiques en France dans une fourchette de 5 à 10 %, et tous ne sont pas analphabètes ! Le problème, c’est de la repérer. Car tous les enfants, dyslexiques ou non, passent par des confusions de syllabes (« car » devient « cra »), d’additions (« mairerie » pour « mairie ») ou d’inversion (« le spychologue »). Le trouble commence quand les confusions sont massives et permanentes et qu’elles empêchent l’apprentissage de la lecture chez un enfant normalement intelligent.

D’où vient la dyslexie ?

Depuis sa découverte, au XIXe siècle, les chercheurs ont multiplié les hypothèses.
Les origines accidentelles : on compterait davantage de dyslexiques chez les enfants prématurés, ayant traversé des complications fœtales et à l’accouchement, dont le cerveau a donc été privé d’oxygène. On sait aussi que certaines dyslexies apparaissent chez des enfants qui ont subi un traumatisme crânien.
Les origines génétiques : ces explications ont le vent en poupe, mais personne n’a encore identifié le gène de la dyslexie ! On sait simplement que les garçons sont trois fois plus touchés que les filles, et que certains sont dyslexiques de père en fils.

 

Comment s’installe la dyslexie ?

 

Dès la moyenne section, l’enfant a du mal à retenir les comptines car il inverse les strophes.
En grande section, il n’aime pas s’occuper du rituel consistant à placer la date, le jour et le mois sur le calendrier de la classe ; il se repère mal dans le temps.
Son langage est bourré de fautes de prononciation : inversion, répétition de syllabes, etc. Il parle « bébé », ses acquisitions de vocabulaire stagnent.
Il n’arrive pas bien à trouver les mots évoquant les objets : si on lui demande de montrer une pomme, pas de problème, mais si on lui demande, à partir d’une photo de pomme, ce que c’est, il va chercher ses mots. Il a aussi du mal avec les charades, les devinettes (« Je suis un fruit rond et rouge, et je pousse sur un arbre, que suis-je ? »)
Au CP, et les années suivantes, il va multiplier les fautes d’orthographes « bêtes » qui ne s’expliquent pas par un mauvais apprentissage des règles (par exemple : il écrit « les teries » pour « laiterie » parce qu’il segmente mal les mots).

Quelles solutions pour lutter contre la dyslexie ?

Quels que soient les soupçons de la maman et de la maîtresse, un retard de langage ne fait pas un petit dyslexique. Attention à ne pas expliquer tout et n’importe quoi avec ce mot magique ! Il faut attendre la fin du CE1, quand l’enfant cumule officiellement dix-huit mois de retard sur l’apprentissage de la lecture, pour poser un diagnostic définitif. Néanmoins, des tests de langage permettent de dépister le trouble dès la maternelle, et en cas de doute, l’enfant sera orienté vers un orthophoniste. Si ses difficultés le rendent anxieux, ce qui est fréquent, une prise en charge psychologique est également souhaitable. Enfin, l’important c’est que l’enfant garde confiance en lui et continue de vouloir apprendre : les dyslexiques sont très doués pour la vision en 3D, il peut donc être intéressant de lui trouver des activités manuelles ou de lui faire pratiquer un sport.

 

 



08/11/2010
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