Revue de presse : Article sur www.vosquestionsdeparents.fr du 18/04/2012 : Classe de maternelle : comment l’enseignant choisit-il les livres lus aux enfants ?
Les premiers contacts avec le livre
Chez les petits, nous commençons par des histoires de la vie quotidienne (le bain, le repas, s'habiller). Leur trame narrative et leur style très simple permettent à tout enfant de se les approprier.
Nous travaillons aussi avec des contes de randonnées (La Moufle, La Petite Poule rousse, Quel radis dis donc !…), où la trame narrative s'appuie sur des répétitions par accumulation, juxtaposition de personnages, d'actions ou de lieux, que les élèves peuvent jouer à recomposer.
Les livres comme support de travail
Nous choisissons les livres en mesurant les obstacles de compréhension qu'ils présentent au niveau de la construction, de l'histoire et de la langue.
Nous regroupons alors 3 ou 4 albums et constituons ainsi des réseaux, par exemple sur un personnage (le loup, le renard), sur une structure (accumulation, juxtaposition), sur une problématique (la ruse, la transformation)…
La lecture “libre”
Ces livres correspondent à des albums que l'enseignant apprécie pour les valeurs véhiculées, les illustrations, la qualité du texte ou le thème central… Dans ce cas, on peut choisir un album qui pose des difficultés de compréhension.
Dès l'école maternelle, nous offrons aux enfants des textes résistants et polysémiques, où la compréhension ne va pas de soi. Ils génèrent des débats entre les enfants, qui découvrent que chacun se raconte l'histoire entendue à sa façon.
Les récits “canoniques”
Enfin, nous travaillons avec des récits où l'action des personnages est déterminée par une situation-problème, un manque, un nœud donné au début de l'histoire.
Désormais membres de cette communauté de lecteurs, les élèves peuvent être confrontés à de nouvelles difficultés et activités sur ces albums plus complexes : rechercher les intentions d'un personnage, comparer différents albums, rechercher les caractéristiques d'un personnage récurrent comme le loup, les sorcières…
Quel rituel mettez-vous en place pour accueillir ces temps de lecture ?
C'est un moment privilégié dans la journée scolaire, il est repéré dans l'emploi du temps, les enfants savent quand il aura lieu (avant de… ou après). L'album qui sera lu est présenté au moment de l'accueil du matin pour mettre en appétit, ou, au contraire, il sera gardé comme une surprise et dévoilé au dernier moment.
Quand les installations de l'école le permettent, ce moment a lieu hors de la classe, dans la BCD, sur une structure où l'on peut s'asseoir de façon plus détendue que sur le banc du coin de regroupement. La proximité avec l'enseignant et le livre est elle aussi très importante.
L'émotion doit pouvoir circuler entre le lecteur, le livre et ses auditeurs. C'est un moment de complicité au sein du groupe. L'Atsem (Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles) a elle aussi son rôle à jouer en communiquant son désir d'écoute et la posture adaptée.
Le 18 avril 2012 Propos recueillis par Paule Battault pour le magazine “Histoires pour les petits”.
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