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Article dans Le Figaro du 30/09/2010 : L'Éducation subit une nouvelle cure d'amaigrissement

Les suppressions de postes vont désormais toucher le primaire, jusqu'ici plutôt épargné. A l'inverse, l'enseignement supérieur et la recherche s'en sort bien.

Une fois de plus, le ministère de l'Education Nationale paye le plus lourd tribut à la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite. Ce sont donc 16.000 postes qui disparaîtront cette année, et s'ajouteront aux 80.000 supprimés depuis 2002.

 

Luc Chatel avait annoncé en juin que ces suppressions ne se feraient pas «d'en haut» et qu'il avait chargé les académies de réfléchir aux gains qui pouvaient être faits en fonction des situations locales. Plusieurs pistes avaient été envisagées : alourdissement des effectifs dans chaque classe, non scolarisation des enfants de moins de trois ans, suppressions des assistants de langues étrangères ou meilleure organisation des remplacements. La nouveauté est donc que ces suppressions de postes vont désormais toucher le primaire, jusqu'ici plutôt épargné.

L'enseignement supérieur et recherche épargné

Le ministère de Valérie Pécresse est épargné pour cette année encore par les réductions d'effectifs. François Baroin l'a précisé, «la préparation de l'avenir est clairement affirmée comme une priorité, ce que traduisent la progression du budget de la recherche et le fait qu'universités et opérateurs de recherche seront exonérés de toute suppression d'emplois. En outre, le programme d'investissements d'avenir de 35 milliards d'euros entrera pleinement dans sa phase opérationnelle en 2011». La communication ministérielle précise aussi que «la stabilisation des dépenses est obtenue grâce à l'application de normes transversales sur les dépenses de fonctionnement et d'intervention (-5 %), y compris celles des opérateurs, et à la poursuite du non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux. Elle est permise par la mise en œuvre des réformes et économies décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques». Quant au crédit d'impôt recherche, le PLF «propose de pérenniser le remboursement immédiat de la créance de CIR pour les PME, afin que leur effort de recherche ne soit pas bridé par leur capacité d'endettement, et d'alléger la fiscalité sur les brevets, afin de favoriser leur exploitation en France».

 

Par Natacha Polony

 

 



30/09/2010
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