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C'est la principale réforme de cette rentrée : 15.472 enseignants stagiaires - les lauréats aux concours de l'enseignement en 2010 -arrivent directement dans les classes aujourd'hui sans passer, comme auparavant, par les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). A l'année d'alternance se substitue désormais un « compagnonnage », assuré par un enseignant expérimenté (tuteur), auquel s'ajouteront quelques périodes de formation pour ces nouveaux enseignants désormais recrutés à bac + 5. En maternelle et en primaire, les professeurs stagiaires sont mieux lotis que leurs collègues du secondaire : jusqu'à la Toussaint, ils ne seront jamais seuls dans leur classe grâce à un binôme avec un enseignant titulaire. Dans les collèges et lycées, la majorité des professeurs débutants effectuent un temps complet (18 heures pour les certifiés, 15 heures pour les agrégés). Les périodes de formation - hors compagnonnage, qui s'effectue directement dans les classes -se feront donc en dehors du temps de service.

La réforme du lycée général et technologique entre cette année en vigueur pour la classe de seconde. Il s'agit, selon Luc Chatel, d'offrir aux lycéens « une orientation choisie, réversible, et un accompagnement personnalisé ». Ainsi, pendant l'année de seconde, les élèves devront choisir deux enseignements d'exploration, dont un obligatoire en économie. S'ajoutent deux heures hebdomadaires d'accompagnement personnalisé obligatoires qui seront assurées par les enseignants selon les modalités déterminées par chaque établissement. Il pourra s'agir de soutien pour ceux en difficulté, d'approfondissement pour d'autres ou encore d'aide à l'orientation. Au total, les lycéens de seconde auront donc 28 h 30 de cours obligatoires par semaine. L'ensemble des programmes a aussi été revu. Mais les éditeurs ont été confrontés à des délais trop courts pour publier les manuels à temps. Résultat : la moitié des élèves de seconde n'auront pas leurs livres aujourd'hui. Une situation qui devrait se normaliser à la mi-octobre, a assuré le ministère.

Dès aujourd'hui, plus de 7.000 élèves répartis dans 124 établissements - 83 collèges et 41 lycées -vont tester le mi-temps sportif. Ce dispositif leur permet de pratiquer différentes activités sportives ou culturelles chaque jour entre 13 h 30 et 16 h 30. Cette expérimentation s'inscrit dans le cadre de la conférence nationale sur les rythmes scolaires que Luc Chatel a installée en juin dernier. Il s'agit de revoir l'année scolaire française, qui présente le paradoxe d'être la plus courte en Europe en nombre de jours d'école (144) mais l'une des plus longues en nombre d'heures de cours (913 pour les 7-8 ans). Le comité qui pilote la conférence doit rendre ses conclusions au printemps 2011 mais il n'y aura pas d'application concrète avant 2013, les calendriers des trois prochaines années étant déjà fixés.