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Revue de presse : Article dans L'Express du 08/02/2011 : Pourquoi les instituteurs font grève ce jeudi

Le mouvement devrait être suivi par 20% des enseignants du premier degré, annonce le ministère de l'Education nationale.

Non à la politique éducative et budgétaire du gouvernement. Des syndicats de l'Éducation nationale appellent à une journée de grève jeudi, après une action peu suivie le 22 janvier.

 

Ces manifestations interviennent au moment où les établissements scolaires prennent connaissance des 16 000 suppressions de postes, pour, selon les syndicats, 62 000 élèves de plus à la rentrée 2011. 

 

Le sujet est si sensible que les écoles primaires ne connaîtront chacune leur sort qu'après les élections cantonales de mars. 

 

Le budget 2011 touche les écoles et les collèges, alors que la France consacre au primaire moins que la moyenne de l'OCDE, et pour la première fois une hausse du nombre d'élèves par classe est envisagée. 

 

Pourtant, Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale, répond qu'il y a encore aujourd'hui plus d'enseignants pour moins d'élèves qu'en 1990. Il a également annoncé que les suppressions de postes continuent au même rythme en 2012 et en 2013. 

 

40% de grévistes dans les écoles parisiennes

La grève de ce jeudi devrait être suivie par 19,8% des enseignants du premier degré, annonce le ministère de l'Education nationale, sur la base des déclarations de grève soumises par les professeurs. Le principal syndicat du primaire, le Snuipp-FSU, prévoit 40% de grévistes dans les écoles parisiennes et la fermeture de 50 d'entre elles au moins. L'académie de Paris projette selon le syndicat de fermer 47 classes dans le primaire. 

 

Des manifestations ou rassemblements sont prévus dans 70 départements. A Paris, le cortège partira à 14h30 du jardin du Luxembourg pour le ministère de l'Education nationale.

 

Cette journée de grève servira de répétition générale avant la manifestation du samedi 19 mars, qui fait l'objet d'un appel unitaire de la part des syndicats.

 

L'Express.fr avec Reuters

Soutien

Quatre Français sur cinq jugent que la politique de non remplacement d'un enseignant sur deux partant à la retraite est "une mauvaise chose", selon un sondage CSA pour le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, publié mercredi à la veille d'une journée de grève. 
Pour 80% des personnes interrogées, cette politique est "une mauvaise chose" et pour 82% la réduction du nombre de postes d'enseignants aura "un effet plutôt négatif sur la réussite des élèves dans les écoles maternelles et élémentaires". 


10/02/2011
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