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Moins d’enseignants devant plus d’élèves. C’est l’équation qu’a dû résoudre, pour préparer la rentrée prochaine, l’inspecteur d’académie Jean-Marc Goursolas.

Elle n’est d’ailleurs pas tout à fait exacte. Grâce à son dynamisme démographique, la Haute-Savoie sera l’un des rares départements français à bénéficier en septembre d’une dotation supplémentaire : un petit poste… pour 813 élèves de plus.

Par comparaison, à la rentrée dernière, 39 emplois avaient été octroyés pour 700 élèves supplémentaires.

Mais depuis, la loi de finances 2011 et sa rigueur budgétaire sont passées par là, avec des coupes claires dans les effectifs d’enseignants : 16 000 professeurs en moins pour toute la France, dont 8967 pour le seul premier degré. 24,7 élèves en moyenne dans les classes l’an prochain.

Alors comment résoudre cette équation ? En bon représentant du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Marc Goursolas assure que la rentrée 2011 se déroulera normalement dans le département.

Si les classes seront inévitablement plus chargées, la hausse sera selon lui quasi indolore, car « l’augmentation démographique épouse le réseau des classes existantes. On passe d’une moyenne de 24,3 élèves par classe à 24,7. La qualité de l’enseignement ne sera donc pas dégradée », assure l’inspecteur d’académie.

Concrètement, 36 ouvertures et 30 fermetures de classes (31 avaient été projetées au départ), ont été entérinées hier matin par le comité technique paritaire départemental (CTDP).

Cette liste est appelée à évoluer au cours du troisième trimestre, la Haute-Savoie ayant la particularité d’avoir un fort turnover de population.

La carte scolaire définitive, qui sera présentée en juin, devrait donc s’établir à 42 ouvertures et 32 fermetures, soit un “delta” de 10 postes à trouver.

Trois postes dédiés au Rased (réseau d’aide aux élèves en difficulté), actuellement vacants, vont être remis devant des classes. Les fusions d’écoles maternelles et élémentaires en “écoles primaires” à direction unique se poursuivent (lire ci-dessus).

« On ne touche pas aux seuils d’ouverture de classes », précise encore Jean-Marc Goursolas, qui sait que ce sujet préoccupe les familles.

Il faudra toujours 30 élèves pour déclencher la création d’une classe en maternelle, 28 du CE2 au CM2 et 26 au CP et au CE1. Ces seuils sont abaissés de deux élèves en Réseau de réussite scolaire (RSS, ex-zone d’éducation prioritaire). Théoriquement du moins.

Comme il fallait s’y attendre, les fermetures programmées mobilisent contre elles les parents et les enseignants des écoles concernées. Ils se sont retrouvés hier matin devant l’inspection académique pour manifester.