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« Il y a une vraie sensibilité à participer et c’est très nouveau. En général, la mobilisation est faible. »

Hier, dans les bureaux de l’enseignement catholique haut-savoyards, on s’apprêtait à vivre une “petite révolution” : des profs en grève, prêts à arpenter le bitume sous des banderoles aux côtés de leurs collègues du public.

Difficile pourtant de savoir par avance ce que donnera globalement la mobilisation (le privé compte un peu plus de 2000 professeurs).

« Sur le même secteur, elle s’annonce très variable. C’est le cas à Thonon où Saint-François sera fortement mobilisé alors que le Sacré-Cœur pas du tout », soulignait le directeur diocésain, Paul Garcin. Dans les écoles catholiques où la notion de responsabilité pédagogique est très forte, un cas de figure inédit devrait même se dessiner : des enseignants déclarés “grévistes” par solidarité, mais qui viendront enseigner ou qui s’absenteront juste l’après-midi pour la manifestation.

Les classes du privé sont très chargées

Une chose est sûre : le privé est très inquiet des suppressions de postes. Son plus haut responsable lui-même n’hésite pas à laisser transparaître sa sympathie pour le mouvement d’aujourd’hui.

« En Haute-Savoie, souligne Paul Garcin, nous avons dû rendre quatre postes et demi alors que nous avons 378 élèves de plus. Il a fallu prendre des moyens sur le soutien, sur l’accompagnement scolaire », souligne-t-il . Or en 2012, de nouvelles restrictions sont annoncées alors que les classes sont déjà très chargées.

« Au lycée, cela peut aller jusqu’à 39-40 élèves. Au collège, on a en moyenne deux élèves de plus par classe que dans le public et 19 collèges sur 22 sont très chargés », poursuit Paul Garcin.

Il souligne que « d’autres mesures, comme la réduction d’une heure de cours au collège, avaient été proposées l’an passé par l’enseignement catholique, mais elles sont restées lettre morte », regrette-t-il.