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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 15/02/2011 : Les élèves français ont moins de profs que leurs voisins

La France dispose d'un taux d'encadrement faible au niveau du primaire (5 enseignants pour 100 élèves).
La France dispose d'un taux d'encadrement faible au niveau du primaire (5 enseignants pour 100 élèves).

La France arrive en bas d'un classement des pays de l'OCDE pour son taux d'encadrement des élèves du primaire et du supérieur. Les collèges et lycées s'en sortent mieux.

«Les suppressions de postes dans l'Education nationale n'obéissent pas à la démographie ni à la nécessité de réduire un budget qui serait surdimensionné mais à une volonté idéologique de casser l'Ecole publique, en la dénigrant et en supprimant ses moyens de fonctionnement». La réaction de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, ne s'est pas fait attendre, après la parution d'une note du Conseil d'analyse stratégique (CAS) selon laquelle la France a l'un des plus faibles taux d'encadrement des élèves de l'OCDE. Le taux d'encadrement rapporte le nombre d'enseignants au nombre d'élèves dont ils ont la charge.

 

Dans une note de synthèse sur les "tendances de l'emploi public", le CAS, une institution placée auprès du premier ministre, écrit en effet que «la France présente l'un des taux d'encadrement les plus faibles, tous niveaux et tous établissements confondus (publics et privés) avec seulement 6,1 enseignants pour 100 élèves/étudiants». «Le Portugal, la Grèce ou encore l'Italie présentent un taux d'encadrement supérieur à 8 enseignants pour 100 élèves/étudiants», écrit le rapport, qui prend les chiffres 2007 comme référence.

 

En cause principalement, les taux bas en primaire et dans le supérieur. Dans ces deux cas, on compte cinq enseignants pour 100 élèves (contre le double dans les écoles primaires grecques et italiennes par exemple). Les collèges et lycées s'en sortent mieux, avec un «taux médian» de 7,5 enseignants pour 100 élèves.  

Moins de moyens

Or, sur Europe 1, Eric Charbonnier, expert à l'OCDE, pointe du doigt le mauvais classement de la France dans l'école primaire, cruciale pour l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. «Il y a beaucoup de difficultés scolaires pour certains dès le primaire. Il faut agir sur ces difficultés, en augmentant par exemple le nombre d'heures de soutien, la personnalisation et l'individualisation de l'enseignement», conseille-t-il.

 

Déjà, dans un rapport de mai 2010, la Cour des comptes soulignait que la France consacrait moins de moyens en primaire que la moyenne de l'OCDE : 5% de moins en maternelle, 15% de moins à l'école élémentaire (chiffres 2006).

 

Et si, depuis le mouvement universitaire de 2009, le supérieur échappe aux suppressions de postes, tel n'est pas le cas du primaire. Primaire et secondaire confondus, quelque 50.000 postes, en grande majorité d'enseignants, ont été supprimés entre 2007 et 2010, et autant sont prévus entre 2011 et 2013. Dans sa note remise au premier ministre, le CAS préconise de bien cibler les suppressions de postes dans l'Education nationale et de préserver au maximum l'école primaire.

 

Pour Cécile Vignes, secrétaire générale de la PEEP (deuxième fédération de parents) «on sait depuis trente ans que les enjeux en terme d'éducation se situent dans l'école primaire». «Il s'agit moins d'une question de moyens que de répartition des moyens», estime-t-elle, appelant à un «indispensable» coup de pouce dans le primaire.

 

Par Charlotte Menegaux



16/02/2011
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