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"Dis papa, une école, ça coûte combien ?" Cette question, tous les conseillers municipaux , maire en tête, se la sont posée. Et elle tourmentait les élus et les parents, depuis pas mal d'années. Le montant de l'investissement n'a pas poussé les municipalités précédentes à s'y lancer. C'est une grosse, très grosse opération qui engage financièrement la ville pour plusieurs années.

La pression démographique, l'étroitesse, la vétusté des locaux actuels devenaient des paramètres incontournables. D'autant plus que certains outils manquaient carrément, comme une salle de gymnastique, par exemple. C'était donc le sujet essentiel du conseil municipal réuni le 16 mars dernier : passer une ultime fois en revue le plan financier et le bilan prévisionnel du nouveau groupe scolaire, après toutes les procédures d'appel d'offres, de leur révision en cours de route, des contre-propositions et des arbitrages.

La chose devient urgente si l'on veut tenir les délais annoncés, soit accueillir les enfants à la rentrée 2012. Pour vite commencer les terrassements, il faut l'accord formel du conseil sur la version définitive du projet. Et ce fut chose faite, à l'unanimité, après toutes les explications fournies en séance. Les camions vont pouvoir commencer leur ronde infernale, "tout soudain" comme le diraient les voisins et amis vaudois.

Les surcharges de circulation rue des Esserts, rue des Acacias, sur le rond-point des Voirons seront annoncées. Mais papa, je ne sais toujours pas combien ça coûte, une école ?" "Eh bien, 3 765 889 euros HT pour le bâtiment. Et quand on rajoute les autres nécessités (sinon c'est comme acheter un jouet électrique sans pile), et y compris les taxes, on arrive à 5 586 269 euros." "C'est si cher que ça, papa, d'apprendre à lire, écrire et compter ?"

Michel Clerc