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Samedi vers 4 heures, alors que l’école était en feu, deux majeurs ont été arrêtés non loin de là. Selon la préfecture, l’un des suspects a été interpellé alors qu’il enflammait une poubelle, tandis que l’autre s’enfuyait. Le préfet Christian Lambert et les services de la ville se sont précipités sur place, pendant que les pompiers maîtrisaient l’incendie. Il y aurait eu intrusion, l’alarme de l’école se serait déclenchée. Les suspects ont été confiés immédiatement à la sûreté territoriale, à Bobigny, habituée à traiter ce genre d’affaire. Hier soir, ils ont été déférés devant le tribunal. Sur place, une bouteille a été découverte. Elle aurait pu servir d’engin incendiaire. D’autres investigations devraient être menées pour savoir notamment s’il y a des empreintes ou des traces ADN exploitables. Quoi qu’il en soit, les motivations des incendiaires présumés restent à préciser.

Dès samedi, un vigile, avec un chien, surveillait l’établissement. En passant devant l’école dévastée, samedi, Nora, qui vit à l’Etoile, a éclaté en sanglots. Cette mère de famille est employée comme Atsem (femme de service) dans une autre école de la ville mais ses propres enfants ont été scolarisés à Barbusse. « Ils veulent se venger de quoi ? De qui ? Ça m’écœure ! » lâche Nora, prête à prendre sur ses vacances pour venir nettoyer l’école dès lundi. Quel que soit leur âge, les habitants rencontrés samedi matin condamnent tous sans exception cette attaque.

De l’extérieur, on a une petite idée de l’ampleur des dégâts. C’est au réfectoire et au préau intérieur que les dommages semblent les plus importants. A l’étage, deux salles ont été noircies par la suie. Catherine Peyge s’est déjà engagée à ce que l’accueil des enfants soit quand même assuré à la rentrée, lundi prochain, « d’une manière ou d’une autre ». Il est possible que la maison des parents, dans le quartier de l’Etoile, soit spécialement ouverte. Ces dispositions seront précisées dans la semaine.