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Revue de presse : Article dans Le Parisien du 27/09/2011 : Seine-et-marne - Savigny fait appel à ses habitants pour surveiller les élèves

L’initiative de la mairie de Savigny-le-Temple pour s’organiser aujourd’hui face à la grève dans l’Education nationale fait polémique, même si elle devrait tourner court, faute de volontaires.

«Je fais appel au volontariat des habitants de Savigny-le-Temple pour organiser l’accueil des enfants dont les enseignants seront grévistes […]. Il s’agira de prendre en charge une classe entière de 8h20 à 11h30 et de 13h20 à 16h30 », ce mardi, jour de grève dans l’Education nationale. Le courrier du maire PS de Savigny a fait bondir Stéphane, un papa de 34 ans.

 

Pas question pour lui de confier ses enfants de 3 et 5 ans à n’importe qui, même si la loi impose à la mairie un service minimum d’accueil (SMA) : « Cet appel au volontariat des gens est stupéfiant. On ne sait pas qui gardera nos enfants. Peut-être des gens non formés, qui auront des gestes déplacés ou un accès de violence, par exemple. Et en cas de problème, qui sera responsable ? C’est vraiment une solution de facilité pour la commune. »

Un personnel insuffisant

Hier, seules deux personnes s’étaient portées volontaires. La ville comptait pourtant sur les habitants pour aider ses effectifs à accueillir le maximum d’enfants dans ses écoles et à la cantine lors des grèves, car « s’il n’y a pas suffisamment de personnel, la structure ferme », justifie Marie-Line Pichery, maire de Savigny. Il faut dire que sa ville a fort à faire : 30% de la population est scolarisée, soit 8000 jeunes à accueillir chaque jour et 2700 repas à servir à la cantine. Et les animateurs vacataires recrutés ne sont pas toujours en nombre suffisant.

 

Au début de la loi SMA, en 2008, la commune était réfractaire à l’idée d’un appel au volontariat. Mais après un rappel à l’ordre du préfet et vu ses difficultés d’organisation, elle n’a eu d’autre choix que de demander un coup de main à la population. « Je comprends que des habitants puissent s’émouvoir, mais la ville respecte strictement la loi et il y aura toujours du personnel municipal pour encadrer ces bénévoles », rassure Marie-Line Pichery.

 

A Provins, Tournan-en-Brie et Combs-la-Ville, communes de taille semblable, seul un encadrement professionnel s’occupera des enfants aujourd’hui : animateurs, personnel municipal ou de cantine, agents de maternelle… « Nous faisons cela pour des raisons de maîtrise et d’assurance », justifie-t-on à Combs. A Pontault-Combault, 72 classes sur 97 seront fermées aujourd’hui : la ville n’applique par le SMA, faute de moyens, explique-t-elle. Nous faisons également appel aux habitants, mais très peu sont disponibles, donc le résultat est le même. »

 

MARINE LEGRAND



27/09/2011
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