Revue de presse : Article dans Le Parisien du 28/08/2012 : Peillon promet une meilleure formation aux profs
Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, était hier à Créteil pour accueillir 786 professeurs débutants du second degré de l’académie. L’occasion de les assurer de son soutien.
«Il y a trente ans, j’étais à votre place nommé dans une autre académie…» C’est en pair que Vincent Peillon s’est présenté hier aux 786 professeurs stagiaires de l’académie de Créteil. Ces nouveaux enseignants vont, dans quelques jours, être affectés dans les collèges et les lycées du Val-de-Marne, de la Seine-et-Marne et de la Seine-Saint-Denis, trois départements qui composent l’académie la plus grande de France, réputée parmi les plus difficiles.
Face à un amphithéâtre bondé, le ministre s’est résolument mis du côté des professeurs, tout en raillant la politique de l’ancien goubernement : « Le temps où l’on peut s’attaquer aux enseignants, mépriser la transmission du savoir, l’enseignement de la Princesse de Clèves […], ce temps-là est fini. Votre métier est celui qui mérite le plus le soutien de l’Etat. » Voilà qui est dit. Dans la salle, certains ont le sourire aux lèvres, comme Adèle, 25 ans : « Ça donne du courage. Ça fait plaisir d’avoir de la reconnaissance », avance la jeune fille. D’autres sont plus circonspects comme Benoît : « Il faut voir ce que ça donnera dans les faits. »
80 postes débloqués, essentiellement en primaire
Les intentions et les premiers gestes sont bien là. 1000 postes, dont 80 dans l’académie de Créteil, ont été débloqués pour cette rentrée, essentiellement en primaire pour compenser les 14000 suppressions de postes (595 à Créteil). Le ministre promet également la fin de l’«hémorragie» dans l’Education nationale : « Il en est fini du temps où on ne renouvelait pas un fonctionnaire sur deux à la retraite », plaide l’ancien prof de philo.
22000 postes en primaire et dans le secondaire vont ainsi être ouverts au concours pour l’année prochaine au niveau national. Et il y aura des postulants, assure-t-il : « Il n’y a pas de crise de vocation, mais une crise de recrutement. » La mastérisation, avec la hausse du nombre d’années d’études à financer et la suppression d’une année de stage, est, selon lui, la grande fautive.
Le ministre prévoit de réintroduire une année de stage dès la rentrée 2013 et d’instaurer un prérecrutement dès la licence avec un système de bourse. « J’aurais bien aimé en profiter », clame Benoît. En attendant, les stagiaires de cette année auront trois heures de décharge et trente-six journées de formation. Les générations de la mastérisation « sacrifiées » depuis 2010 se verront proposer une formation continue.
Anne-Laure Abraham
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