Revue de presse : Article dans Le Point du 03/09/2011 : Rentrée des enseignants vendredi, avant leurs élèves lundi
Avant leurs 12 millions d'élèves lundi, les quelque 840.000 enseignants se sont rendus vendredi dans leurs établissements, dont plusieurs milliers de professeurs débutants lancés à plein temps devant leur classe, pour beaucoup sans avoir jamais fait cours auparavant.
Professeur de français au collège Lucie Aubrac à Paris 11e, Jessica Coleman regrettait "les effectifs bien sûr trop importants pour que l'on puisse faire un suivi personnalisé" alors que "le coeur du problème, le nombre d'enseignants, le nombre d'élèves, et les moyens dans les établissements, n'est pas réglé".
Rentrée en revanche "sans problème" pour Jean-Jacques Roillet, professeur de mathématiques au lycée Condorcet, à Paris 9e. "On a introduit les nouveaux instruments, notamment pour les classes de première (où s'applique cette année la réforme du lycée, ndlr), qui paraissent intéressants", dit-il, soulignant que son lycée compte "des élèves brillants et polis" qui font leur accompagnement personnalisé "tout seuls".
Nombre d'enseignants disent appréhender cette rentrée, en dépit des évolutions annoncées par l'Education nationale pour ne pas répéter des difficultés rencontrées en 2010.
Reconnaissant que "l'année dernière n'a pas été facile" car "c'était une année de transition", le ministre Luc Chatel a relevé jeudi qu'"en cette rentrée, il y a des améliorations significatives".
Ainsi, l'accueil de pré-rentrée des enseignants débutants est théoriquement passé de trois à cinq jours et certains étudiants ont pu suivre des stages en classe l'an dernier pendant leur dernière année de diplôme de master.
"Le fait d'avoir déjà tenu une classe pendant nos stages d'observation, ça m'a aidé. Maintenant je stresse un peu mais je compte beaucoup sur le tuteur et sur un bon accueil dans l'établissement", a commenté Elodie Rivieraz, 26 ans, nommée professeur d'EPS (éducation physique et sportive) à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne).
Seulement, les stages en master n'étaient que facultatifs et au moins 39 départements n'offriront pas les cinq jours d'accueil obligatoires en primaire, a calculé le SNUipp-FSU, principal syndicat des écoles.
Et, 27 départements ne vont pas proposer de tuteur dans les écoles primaires, selon le syndicat qui qualifie de toujours "calamiteuse" la nouvelle formation des enseignants.
Aujourd'hui, les débutants commencent toujours à temps plein, alors qu'avant la réforme ils n'étaient qu'à temps partiel la première année.
"On nous envoie au casse-pipe avec 18 heures de cours", a jugé Simon, 31 ans, professeur d'histoire-géographie qui préfère ne pas donner son nom.
Et c'est sans compter des affectations qui peuvent surprendre.
"J'appréhende la gestion de la classe. Ils nous avaient dit qu'ils éviteraient d'envoyer des professeurs stagiaires en +Zep+ mais ça n'a pas marché pour moi", a affirmé Elodie Macler, 27 ans, professeur de lettres nommée à Alfortville (Val-de-Marne).
Pour répondre à des besoins non satisfaits par l'Education nationale, des offres sur internet ont fait leur apparition en cette rentrée afin d'aider les débutants.
Par exemple "Jeunesprofs.com", dispositif pédagogique monté par la banque Casden, le journal Le Monde et l'éditeur Rue des écoles, "pour accompagner les nouveaux enseignants dans leur prise de fonction".
Mais aussi "Apprentissime.org", un site d'outils pédagogiques, de tutorat et de "coaching" pour lequel il faut débourser 12 euros par mois.
AFP
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