Revue de presse : Article dans Les Echos du 21/06/2010 : 16.000 emplois de moins dans l'Education, stabilité pour l'Enseignement supérieur
Les suppressions de postes dans l'Education nationale sont plus difficiles à trouver en 2011 qu'en 2010.
Le premier employeur de la fonction publique prendra part à l'effort budgétaire en supprimant quelque 16.000 postes en 2011, autant que cette année. Au total, entre 2006 et 2010, l'Education nationale a déjà perdu près de 51.000 postes. L'exercice 2011 est plus compliqué car, en 2010, la réforme de la formation des maîtres avait très largement facilité la réalisation de l'objectif. Pour le mener à bien, alors que la répartition des suppressions de postes était jusqu'ici décidée au niveau national, le ministère a inauguré une nouvelle méthode pour le budget 2011, sans « objectif d'économies défini a priori par académies », en demandant aux recteurs de trouver eux-mêmes les marges de manoeuvre. Un exercice jugé fructueux à Matignon.
Selon des documents internes rendus publics début juin, les académies devaient « mobiliser les gisements d'efficience visant à respecter la contrainte du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux pour la période 2011-2013, sans dégrader les performances globales ».
Tollé syndical
Pour ce faire, le ministère a proposé aux recteurs treize « leviers » : relèvement des seuils d'ouverture et de fermeture de classe, réduction du nombre d'enfants scolarisés dès deux ans, suppression des enseignants des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, recrutement de non-titulaires pour les remplacements, etc.
Ces pistes, qui ont déclenché un tollé auprès des syndicats d'enseignants, n'ont pas toutes le même poids. L'augmentation de la taille des classes pourrait représenter la « suppression de 6.000 à 7.000 postes », d'après les calculs du Snuipp-FSU. A l'inverse, la marge de manoeuvre est plus faible quant à la réduction de la proportion d'enfants scolarisés dès deux ans, qui n'est plus que de 15 %, contre le double en 2000.
Dans le supérieur, il ne devrait pas y avoir de suppressions de postes en 2011, tant dans les universités que dans les organismes de recherche, conformément à l'engagement pris par le gouvernement l'an dernier. Il s'agit aussi d'appuyer les réformes menées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche : mise en oeuvre de l'autonomie des universités, réorganisation du système de recherche, mutualisation des fonctions supports entre l'enseignement supérieur et la recherche.
J. B., Les Echos
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