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Revue de presse : Article dans Les Echos du 24/03/2010 : Education - le primaire à la pointe de la contestation

Mécontents des suppressions de postes et de la réforme de la formation des maîtres, les enseignants du premier degré ont été les plus nombreux à battre le pavé hier.

Ce n'est pas un raz de marée, mais tout de même le signe d'un malaise qui ne cesse de monter dans l'éducation. Et qui s'est particulièrement exprimé dans le premier degré. Hier, un enseignant sur deux des écoles maternelles et élémentaires a fait grève, selon le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, 29,8 % selon le ministère de l'Education nationale. Une mobilisation nettement plus forte qu'en janvier et novembre dernier (respectivement 33 % et de 20 à 30 % selon le syndicat, 17,09 % et 13,39 % selon le ministère). Dans le second degré, ils ont été moins nombreux à répondre à l'appel, avec 40 % de grévistes selon le SNES-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, et 14,89 % selon le ministère. Premier sujet d'inquiétude dans le primaire, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. « Il manque 60.000 places dans les maternelles pour scolariser tous les enfants qui ont le droit de l'être », dénonce Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU. Et les enseignants du primaire « sont aussi plus choqués que ceux du secondaire par la réforme de la formation des enseignants. Ils se sentent touchés au coeur même de leur métier, puisqu'ils considèrent, qu'il faut une véritable formation pédagogique et professionnelle pour enseigner », analyse-t-on à l'Unsa-éducation.

L'idée que cela va empirer

Déjà mobilisés le 12 mars contre la réforme du lycée, les professeurs du secondaire rejoignent cependant ceux du primaire autour de la suppression des postes. Mais aussi, sujet de plus en plus sensible, de la revalorisation des salaires, promise par Nicolas Sarkozy et proclamée grand chantier par le ministre de l'Education Luc Chatel. « Nous attendons toujours un déblocage du dossier, nous n'avons eu pour l'instant que les suppressions de postes », déplore Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du SNES-FSU. « L'idée est désormais ancrée parmi les enseignants que la situation ne peut qu'empirer, notamment en raison des suppressions de postes. Il est urgent que le ministère mette fin à cette spirale », conclut-on à l'Unsa-éducation. Des annonces sur la revalorisation des salaires et le pacte de carrière vont justement rapidement intervenir, assure-t-on au ministère.

ISABELLE FICEK




24/03/2010
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