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Avec le retour des beaux jours, les piscines enregistrent une fréquentation accrue et les enfants sont les premiers à s'y précipiter. Mais est-ce toujours bénéfique pour eux ou y a-t-il d'autres risques que celui de se noyer ?

Suivant en cela les conclusions d'une étude publiée dans le « European Respiratory Journal » en juillet 2010, l'Office allemand pour l'environnement décidait, fin 2010, de limiter ses programmes de bébés nageurs, au motif que la forte concentration de chlore dans l'eau favoriserait l'asthme infantile et le développement d'allergies. Cette décision est venue relancer un débat qui a fait l'objet d'une session spéciale lors du congrès de la Société française de pédiatrie, qui s'est tenu à Marseille du 11 au 14 mai dernier.

Le docteur Bertrand Delaisi, pneumopédiatre et allergologue à l'hôpital Robert-Debré à Paris, préfère, pour sa part, mettre en avant une étude publiée cette année dans « Pediatric Pulmonology » qui conclut que la natation en piscine n'est pas un facteur de risque et qu'elle a, au contraire, un effet protecteur contre l'asthme sévère en améliorant la capacité respiratoire. Sa seule réserve concerne les bébés nageurs. « Dans la mesure où ce n'est pas une activité indispensable, il vaut mieux l'éviter si l'enfant a déjà fait des bronchiolites » reconnaît-il. Idem s'il est porteur d'un eczéma sévère. « Dans ce cas, en effet, tout ce qui agresse la peau comme les bains prolongés, de surcroît si l'eau est chlorée, est déconseillé », poursuit Bertrand Delaisi.

En revanche, les verrues plantaires ne sont pas une contre-indication. Cette question est régulièrement évoquée dans les sessions de dermopédiatrie. « Or, contrairement à ce qu'on croit souvent, on n'a toujours pas pu établir de lien entre la présence de verrues plantaires et une fréquentation intensive de la piscine », souligne Bertrand Delaisi. Il n'y a donc guère de raisons d'interdire la piscine aux enfants surtout que comme le rappelle le pédiatre, « il faut apprendre à nager. »