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Les enseignants du primaire aiment enseigner mais refusent les orientations ministérielles. C'est ce qu'établit une enquête menée par le Snuipp auprès de 6 500 enseignants du primaire qui sera totalement dévoilée le 19 mai lors du colloque "Travail" organisé par le syndicat, en partenariat avec le Café. Une enquête qui interroge fortement l'avenir du métier.

"Quel plaisir de savoir que l'on a aidé une famille ou un élève". Le plaisir d'enseigner reste la valeur suprême des enseignants du primaire sans ambiguïté. 71% des enseignants du primaire jugent le métier "épanouissant". Une proportion qui s'étiole un peu au fil du temps mais encore 65% des quinquagénaires partagent l'amour du métier. Les profs du primaire n'ont pas de mal à se lever le matin.

La rupture. Ce qui les aide à aimer le métier c'est la vie de l'école pour 79%, le travail réalisé (59%). Mais 72% des enseignants sont insatisfaits de leur salaire. Pire encore, 91% rejettent les demandes institutionnelles. La fracture est bien là. Elle est franche et massive. Sans aller forcément jusqu'à la "désobéissance", les enseignants ne partagent pas du tout les orientations données par le ministère.

Quelles conséquences ? C'est évidemment très grave pour le ministère dont l'action ne peut qu'être entravée. Cela pose aussi des questions aux enseignants. "Comment « reprendre la main » sur la conception de notre enseignement ? Comment faire de notre travail une ressource pour notre métier ?" Ces questions seront justement au coeur du colloque du Snuipp le 19 mai. Yves Clot, Françoise Lantheaume, Frédéric Saujat, Roland Goigoux mettront leurs réflexions au service de cette journée de débats. Le Café en rendra compte.

http://www.snuipp.fr/Travail-enseignant-un-colloque-du