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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 22/11/2010 : La suppression des notes au primaire contestée

L'initiative de l'AFEV pour la suppression des notes à l'école primaire rencontre l'opposition du SNPI, syndicat d'inspecteurs FSU et du GRDS, un groupe de chercheurs. Philippe Meirieu ne signera pas la pétition.

 

"La notation chiffrée est aujourd’hui devenue une pratique minoritaire à l’école primaire... Aucune instruction ne demande aux inspecteurs de sanctionner ou de promouvoir un enseignant parce qu’il utilise ou non l’évaluation par notation chiffrée", rappelle le SNPI. "Cette question, importante pour l'estime de soi et la dynamique de l'élève, n’est pas la plus cruciale du moment", poursuit-il. En revanche, le SNPI "s’inquiète de la dégradation continue du capital humain qui compose l’essentiel de l’infrastructure scolaire. Les diminutions permanentes et massives d’effectifs d’enseignants à l’école primaire, alors que l’investissement budgétaire national à ce niveau scolaire est déjà en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE, constituent un problème autrement redoutable pour la qualité de notre enseignement".

 

Pour le GRDS, qui regroupe des chercheurs comme C Baudelot, E Bautier, S Bonnéry, D Glasman, P Rayou et JY Rochex, "il s’agit non seulement d’une mesure partielle, mais d’une mesure profondément ambivalente, d’une mesure qui a toutes chances, appliquée isolément, de se retourner contre sa finalité revendiquée – permettre l’amélioration des apprentissages et donc favoriser la démocratisation de l’accès aux savoirs". Le GRDS estime que la suppression de la notation à l'école masquerait le faible niveau des élèves et ne les inciterait pas à l'améliorer. La réalité serait encore plus insupportable au collège. " Nous ne voulons pas aménager une école injuste dont la seule ambition démocratique serait d’assurer une employabilité minimum à des élèves en difficulté que l’on ne ferait pas trop souffrir et qui ne troubleraient pas trop la paix des établissements. La volonté des familles et les exigences de la vie sociale aujourd’hui dessinent une toute autre perspective, celle d’études longues pour tous et du plus large partage des savoirs", écrit le GRDS.

 

Philippe Meirieu ne signera pas la pétition. "Je crois absolument indispensable d'élaborer et de mettre en œuvre une évaluation rigoureuse et exigeante", a-t-il déclaré dans un chat sur le journal Le Monde. "Je ne pense pas que les notes, à elles seules, puissent être considérées comme responsables de l'ensemble de l'échec scolaire. Les méthodes d'apprentissage sont, bien évidemment, en cause. Et il ne faut pas confondre le thermomètre avec la température".

 

 



22/11/2010
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