Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 26/04/2011 : Primaire : 1 500 classes en moins à la rentrée
Le gouvernement avait repoussé les annonces de fermetures à l'après-cantonales. On sait maintenant pourquoi. Pour la première fois les suppressions de postes vont se traduire par des suppressions massives de classes.
Alors que le nombre d'élèves dans le primaire va augmenter à la rentrée (+ 5 000), alors que nombre d'élèves par classe est nettement plus important en France que chez nos voisins, le gouvernement devrait fermer 1 500 classes dans le primaire à la rentrée. C'est ce qu'affirme le Snuipp selon les remontées des CDEN qui ont déjà eu lieu. Le Snuipp confirme ce que le Café a publié ces jours derniers mais des interrogations restent encore sur la répartition de ces fermetures.
Selon le Snuipp, il y aura 8 967 enseignants en moins à la rentrée au primaire en prenant en compte la résorption de 5 600 enseignants en surnombre (mais qui ont été bien utiles cette année !) et 3 367 postes devant élèves. Selon le relevé du Snuipp portant sur 75 départements, 1 368 classes seront fermées dont un tiers en maternelle. La scolarisation des enfants à deux ans devrait être fortement touchée. Ensuite ce sont les formateurs de langues qui disparaissent avec 365 postes supprimés. Le ministère rappelle qu'un certificat de langue est demandé aux nouveaux enseignants ce qui, évidemment, ne règle pas la question pour les autres. Les Rased et l'enseignement spécialisé perdent 291 postes. Ensuite viennent les professeurs remplaçants avec 176 postes supprimés et les formateurs (114 postes). Le Café avait signalé récemment le cas des Rased et des formateurs. La suppression des maitres en surnombre affectera d'ailleurs également la formation des enseignants car ils ont permis cette année d'offrir presque trimestre de formation professionnelle aux nouveaux enseignants. L'année prochaine le problème se pose dans des conditions aggravées.
Pour le gouvernement, la situation n'est pas perçue comme inquiétante. Luc Chatel multiplie au parlement les déclarations qui minimisent l'impact des difficultés. Et le secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron a indiqué le 24 avril "on peut encore réduire le nombre de fonctionnaires" en confirmant le maintien de cette politique en 2012 et 2013.
Pour le Snuipp "le ministère doit revenir sur ces mesures budgétaires". C'est aussi ce que demandent les parents de la Fcpe et l'association des maires ruraux. Sur le plan de la gestion, il faut rappeler qu'il y a 245 000 classes du primaire. Et qu'une fermeture en vaut une autre. Mais dans la réalité de ce que vivent les français, il en va autrement. Par exemple, un poste d'enseignant spécialisé en moins ne se remplace pas quand votre enfant a des difficultés scolaires graves. La suppression de la scolarisation à deux ans a un impact financier majeur sur les jeunes couples. En zone rurale, une école qui ferme a un effet global sur le village.
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