Revue de presse : Article sur www.dejagrand.com du 05/01/2011 : 10 réponses clés sur l’autorité
Rencontre avec la pédiatre Edwige Antier. Ses conseils à travers sa vision de l’autorité parentale…
Pourquoi les enfants d’aujourd’hui ont du mal à respecter les limites ?
« Les couples parentaux ont des liens menacés ou distendus par les séparations, la pression professionnelle. Dès lors, les rapports entre l’enfant et ses parents sont à la fois anxieux et discontinus, ce qui ne favorise pas l’autorité. »
Sommes-nous dans une période de crise de l’autorité parentale ?
« Oui, car l’enfant est au centre de la société, seul élément de foi en l’avenir. »
L’éducation permissive permet-elle à l’enfant de s’épanouir ?
« Pas l’éducation permissive, mais plutôt l’éducation respectueuse du développement de l’enfant. Et cela demande de la disponibilité. »
La sévérité est-elle nécessaire à une bonne éducation ?
« Non, pas du tout. Ce qui est réellement nécessaire, c’est la sérénité. »
Comment réagir lorsque un enfant a des comportements abusifs et refuse l’autorité ?
« Il faut rester calme, lui dire que l’on comprend qu’il peut avoir des désirs, mais lui expliquer aussi qu’on ne peut pas les satisfaire. »
À partir de quel âge faut-il instaurer son autorité ?
« L’autorité se conquiert dès la naissance, par l’ajustement aux besoins de l’enfant. Bien entendu, jusqu’à 3 ans, il a engrangé vos valeurs et agit dans le sens que vous lui avez montré en partageant ses découvertes. »
Après cet âge peut-on dire qu’il est trop tard pour instaurer une autorité ?
« Si, à 3 ans, il a pris l’habitude de provoquer avec succès des cris et des tapes, il sera difficile de rétablir une autorité sereine. Vous devrez alors retrouver votre sérénité et décider ouvertement de ne plus taper. La diversion ou l'exclusion pendant quelques minutes sont encore les attitudes les plus efficaces. »
Quelle est la meilleure façon de poser des interdits et comment savoir si telle ou telle règle est une bonne limite ?
« Il ne faut pas vouloir mettre des limites non justifiées, et bien faire la part entre les désirs (qu’on ne peut pas toujours exaucer) et les besoins (vitaux pour son développement). Une fois l’interdit évalué, faire diversion : « Non, mais on peut faire ceci… ! ». S’il s’entête vraiment : « je suis fatiguée, mais tu peux faire ta colère dans ta chambre ». Il faut absolument éviter fessées et hurlements qui endurcissent les enfants. »
Comment gérer l’autorité dans une famille monoparentale ? Les enfants sont-ils plus durs ? « Dans une famille monoparentale, l’autorité paraît plus simple jusqu’à l’adolescence, où la crise peut être plus compliquée à gérer. Les enfants peuvent être, en effet, endurcis par la séparation parentale ou la non reconnaissance par l’autre parent. »
Quel conseil donneriez-vous aux parents pour qu’ils ne soient pas envahis par un sentiment de culpabilité en imposant des règles ?
« Avoir bien réfléchi à ne pas imposer de règles absurdes parce qu’ils sont pressés. Ce qui est tellement fréquent en pratique quotidienne… »
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