Revue de presse : Article sur www.lexpress.fr du 12/09/2011 : Peut-on choisir qui a droit ou non à la cantine à l'école ?
Reuters
Selon le journal L'Humanité, au moins 70 communes pratiquent une sélection à l'entrée des cantines scolaires, basée notamment sur des critères socio-professionnels.
La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a lancé lundi un appel national pour que cessent les refus d'accès de nombreux élèves aux cantines scolaires. Elle a demandé aux parlementaires de voter une loi sur le droit à la restauration scolaire. "Il est temps que ça s'arrête, il faut cesser d'accepter les refus abusifs de fréquentation des cantines scolaires", a déclaré Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE, première fédération de parents d'élèves.
Cet appel intervient après la décision du maire UMP de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) de restreindre l'accès des enfants de chômeurs aux cantines scolaires de sa ville. Selon le journal L'Humanité, au moins 70 communes pratiquent une sélection à l'entrée des cantines, selon des critères divers. Pour la FCPE, "l'égalité de tous devant les services publics est un droit" et "les choses sont claires : la restauration scolaire doit être accessible à tout enfant dont les parents en font la demande", selon la jurisprudence du Conseil d'Etat et des tribunaux administratifs du pays.
Une pratique discriminante mais pas interdite par la loi
"On appelle aussi les parlementaires à transformer la réglementation de fait telle que vue par les tribunaux en une loi sur le droit à la restauration scolaire", a dit encore Jean-Jacques Hazan. "Chaque fois que les parents sont obligés d'aller devant les tribunaux administratifs, ils gagnent", a rappelé le président de la FCPE.
Que dit la loi ?
L'interdiction des cantines scolaires aux enfants de chômeurs est une pratique discriminante mais pas interdite. Le tribunal de Versailles en 1993 puis récemment le Conseil d'Etat ont reconnu le caractère discriminant de cette pratique mais elle reste cependant autorisée par la loi. L'article 225-1 du Code Pénal a établi, en effet, une liste de 18 critères de discrimination, parmi lesquels le sexe, l'âge, l'origine mais pas la catégorie socio-professionnelle ni la pauvreté.
A découvrir aussi
- Revue de presse : Article dans Les Echos du 05/09/2011 : Rythmes scolaires : ce qu'il faut changer
- Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 18/05/2012 : Peillon annonce la semaine de 5 jours au primaire en 2013
- Revue de presse : Article dans Les Echos du 18/07/2012 : Le niveau en langues des élèves français pointé du doigt
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 103 autres membres