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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 25/05/2010 : Chatel lance le débat sur les rythmes scolaires

Des dizaines d'établissements expérimenteront l'an prochain un système à l'allemande : cours le matin, sport l'après-midi. 

Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale, annoncera mardi matin le nombre d'établissements scolaires qui expérimenteront à la rentrée un nouveau rythme scolaire : des cours le matin, du sport l'après-midi. Ils devraient être entre deux et trois par académie, soit plusieurs dizaines. Les pionniers, quelques établissements privés et un établissement public (voir ci-dessous), sont aujourd'hui encore peu nombreux. Mais les recteurs sont encouragés à trouver des candidats pour ces expérimentations. Un appel d'offres national sur l'aménagement du rythme scolaire autour de la pratique sportive «vise à encourager ces nouveaux aménagements du temps scolaire en privilégiant la pratique d'activités sportives l'après-midi», est-il indiqué dans un texte de la Direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco).

Manque d'infrastructures 

Des activités artistiques et culturelles peuvent aussi être envisagées. Une meilleure prise en compte de la pratique sportive «peut permettre aux élèves de mieux vivre leur scolarité, d'accroître leur motivation et leur épanouissement et contribuer ainsi à leur réussite scolaire», affirme la note. «C'est par la pédagogie et le renouvellement de l'offre», explique-t-on dans l'entourage du président de la République, que la question des rythmes scolaires doit être amenée. «Il n'est pas question de généraliser ces expériences du jour au lendemain mais on s'y intéresse de près», dit-on. D'autant plus que Nicolas Sarkozy avait fait du sport à l'école l'une de ses priorités pendant la campagne présidentielle. Le principal syndicat de professeurs de sport ne manque toutefois pas de faire observer que la matière souffre d'un manque d'infrastructures pour développer ces expériences. «Nos centres sportifs sont occupés en permanence, y compris l'après-midi. On ne peut pas élargir les murs !», note Serge Chabrol, le secrétaire général du Snep-FSU.

Avec cette ouverture vers du sport et des activités artistiques, Luc Chatel entend surtout mettre un pied dans la porte des «rythmes scolaires» qu'il affirme vouloir remettre à plat. Son annonce autour des activités sportives prépare aussi la conférence nationale sur les rythmes scolaires qui doit se tenir le mois prochain. Il veut aborder tous les sujets qui fâchent : le rythme pendant la journée mais aussi pendant la semaine et même l'année. Un raccourcissement des vacances d'été accompagné d'une meilleure répartition des heures de cours sur l'année est envisagé. Les élèves français bénéficient en effet du plus grand nombre d'heures de cours en Europe sur le laps de temps le plus court. Un rythme peu cohérent souvent dénoncé. En s'attaquant aux sacro-saintes vacances, le gouvernement risque de se fâcher avec une partie des enseignants ou à l'industrie du tourisme qui bataille pour imposer ses dates. Inévitablement, ce débat pose aussi la question du temps de travail des enseignants, autre sujet épineux. Le rythme de la semaine ne sera pas oublié. Après la semaine des quatre jours encouragée par Xavier Darcos à l'école primaire, c'est celle de quatre jours et demi qui a la faveur de Luc Chatel, pour une question de rythme de l'enfant. Les fédérations de parents d'élèves, FCPE et PEEP, la réclament. Mais, au final, ce sont les conseils d'écoles qui votent et décident localement… Et depuis deux ans, ces derniers préfèrent la semaine de quatre jours. Le sujet s'annonce délicat.

par Marie-Estelle PECH

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25/05/2010
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