Revue de presse : Article dans Les Echos du 13/01/2011 : Cours le matin, sport l'après-midi : Chatel réfléchit à étendre l'offre
Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, a expliqué jeudi lors d'un déplacement au lycée Uruguay-France d'Avon (Seine-et-Marne), vouloir étendre le rythme "cours le matin, sport l'après-midi", pour qu'il puisse "être accessible à davantage d'élèves".
Il est encore "un peu tôt pour savoir comment nous allons l'étendre et à quel niveau" mais "nous avons des établissements intéressés pour s'y joindre", a expliqué devant la presse Luc Chatel, en déplacement sur le thème "le sport et l'école", aux côtés de Chantal Jouanno, ministre des Sports.
"Nous l'étendrons, nous ne pouvons pas le généraliser mais il y a matière à mailler le territoire pour avoir cette offre qui puisse être accessible à davantage d'élèves", a-t-il ajouté.
Les 7.000 élèves de 80 collèges et 40 lycées qui expérimentent, depuis septembre, ce rythme, ont en moyenne 4 à 5 heures par semaine de pratiques sportives de plus que les autres élèves, selon une enquête du ministère.
Ils ont aussi en moyenne deux heures de pratiques culturelles en plus, ce qui fait dire au ministère qu'"on observe donc une réelle augmentation sensible des pratiques".
Rappelant que les "premiers résultats" sont "très positifs" et montrent qu'il y a "moins d'incidents et moins d'abstentéisme", le ministre a toutefois précisé avoir été "alerté sur la fatigue des élèves de 6ème". "Nous allons voir comment on peut y remédier", a-t-il affirmé.
Hors heures d'enseignement, les intervenants sont à 41,5% des professeurs d'EPS (éducation physique et sportive), à 29% des éducateurs de fédérations sportives et à 29,5% d'autres adultes (volontaires du service civique, assistants d'éducation, etc.).
Au niveau des lycées, l'expérimentation est surtout menée en lycée général (82% des élèves de lycées participants sont en seconde générale, 4% en seconde professionnelle, le reste en 1ère ou terminale).
Les établissements qui avaient déjà une offre sportive (options, sections sportives, pôles de haut niveau) sont très représentés, selon le ministère : plus de 50% des collèges accueillaient déjà une section sportive, par exemple.
"Dire que l'éducation physique améliore la vie scolaire, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, nous le disons depuis 20 ans", a commenté à l'AFP le Snep-FSU, principal syndicat des professeurs d'EPS.
Il a déploré que dans ce dispositif, 60% des intervenants ne soient pas des professeurs d'EPS, possédant un diplôme (la licence "Staps") et qu'au moins "2.800 postes aient été supprimés depuis deux ans, soit 9% du corps" de profs d'EPS.
Le ministère précise que l'extension du dispositif "exigerait de revoir plusieurs paramètres importants, comme l'utilisation des équipements sportifs et l'organisation des transports scolaires".
AFP
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